Îles du Ponant : les 15 oubliées du Grenelle de la mer mais pas des promoteurs immobiliers !

Chausey, Bréhat, Batz, Ouessant, Molène, Sein, Glénan, Groix, Belle-île, Houat, Hoëdic, Arz, île-aux-Moines, Yeu et Aix. Quinze îles au large des côtes normandes, bretonnes, vendéennes et charentaises regroupées dans l’association des îles du Ponant. L’insularité est la marque de ces îles éloignées des côtes et non reliées au continent contrairement à Ré, Oléron ou Noirmoutier…

Les îles côtières métropolitaines n'ont pas été prises en compte dans le Grenelle de la mer, déplorait le maire de l'île d'Yeu dans une lettre adressée au ministre du Développement durable à l’issue des tables rondes du Grenelle. « Pourtant, sur les îles, les problématiques du littoral sont exacerbées », souligne dans cette longue lettre, Bruno Noury, également vice-président de l'Association des îles du Ponant. Il pointe notamment les problèmes d'éducation, de formation, d'accès aux soins, de coût de la vie, de logistique, de capacité d'accueil en période estivale, du maintien des activités traditionnelles comme la pêche ou l'agriculture et des difficultés de reconversion.

« Les îles disposent d'une richesse exceptionnelle en faune et en flore, aussi bien à terre qu'en mer. Chaque île dispose de son chapelet d'espèces endémiques », fait-il valoir. « Des réflexions sur l'implantation de laboratoires de biodiversité sur les îles auraient dû être à l'agenda du Grenelle de la mer », souligne-t-il. (Association des îles du Ponant : Grenelle de la mer - Manifeste pour les îles)

Imaginez-vous une île sans pêcheurs ?

Les bateaux de pêche artisanale peinent à se maintenir sur les îles. Le Festival du film insulaire de Groix s’est penché sur la question et a organisé, le 22 août 2009, un débat sur le sujet.

« Imaginez-vous une île sans pêcheurs?» Non, bien sûr! C'est pourtant ce qui guette un grand nombre d'entre elles. Baisse de la ressource, pollution, surpêche, les ports de pêche des îles ressemblent de plus en plus à des ports de plaisance. «Il n'y a plus que Houat et l'île d'Yeu qui arrivent à maintenir une activité. Le problème de la ressource est le même qu'ailleurs, mais avec des spécificités îliennes», explique Alain LeSann, du collectif Pêche et Développement.

Les amateurs inquiètent les professionnels. Là où Groix n'a plus que cinq à six bateaux, Houat arrive à maintenir seize navires de pêche professionnelle. Les vingt-sept marins et leurs familles représentent soixante-dix personnes, lesquelles font vivre l'économie locale. «Le problème des îles est souvent celui de la concurrence directe avec les pêcheurs amateurs», explique Alain Le Sann. Certains professionnels sont même obligés d'abandonner. À cela s'ajoute un surcoût pour l'avitaillement des bateaux. L'acheminement du poisson pêché à Houat est vendu, sous la criée de Quiberon, avec un surcoût estimé à 30%. Des initiatives et des actions de lobbying commencent à se mettre en place. Des pistes de réflexions existent: pourquoi pas une quantité réservée pour les îliens dans la distribution de quotas? «Il ne s'agit pas de maintenir de grosses flottes, mais quelques bateaux, ça suffit. Pour ça, il faut une volonté politique,» conclut Alain Le Sann.

Pourquoi ne pas se laisser séduire par l’authenticité des îles bretonnes ?

A quelques milles marins du port de Lorient, l’île de Groix notamment offre les agréments de la vie insulaire tout en gardant le contact permanent avec le continent. Son charme typique ne peut laisser indifférent et la variété de ses paysages est un véritable enchantement.
Forte de ses plages de sable fin, de ses landes sauvages parsemées de bruyère et des vastes réserves naturelles où l’on peut observer de nombreuses espèces en totale liberté, Groix dispose de tous les atouts pour garantir l’assurance d’un séjour agréable à qui souhaite s’y installer.

Les divers commerces rythment la vie sur l’île, offrant tout ce dont l’insulaire a besoin, et la municipalité propose de nombreuses activités tout au long de l’année, de l’accueil enfance et jeunesse aux ateliers d’aquarelle en passant par le cinéma, les excursions ou les sorties en mer. Etc, Etc…

A regarder aussi : A voir : Main basse sur l’île d’Yeu (Vidéo)

Pour plus d'informations :

Images GoogleEarth

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Belle-Île : Les Insulaires

Festival Les Insulaires

Belle-Île / Morbihan / Bretagne

14 au 16 septembre 2012

Festival. Belle-Ile-en-Mer accueille les Insulaires (Le Télégramme)

Belle-Ile-en-Mer accueillera, cette année, la deuxième édition du festival des îles du Ponant, Les Insulaires, du 14 au 16 septembre.

La première édition, l'année dernière, à l'île d'Yeu (Vendée) a été un succès. Les Insulaires remettent le couvert à Belle-Ile-en-Mer, du 14 au 16septembre, pour la deuxième édition du festival des îles du Ponant. Une manifestation créée dans le sillage du Défi des ports de pêches, en 2009, à Groix, où les habitants de l'île d'Yeu étaient tombés dans les bras des Groizillons. «C'est un festival itinérant qui a pour objectif de permettre aux populations des îles, de Chausey à Aix, la plus méridionale des îles du Ponant, de se rencontrer», explique Jean-BenoîtBéven, organisateur du festival. 8.000 personnes avaient fait le déplacement, pour la première édition, à l'île d'Yeu, dont un millier venu des îles. Cette année, le grand village d'animations sera installé à LePalais. Bangor, Locmaria et Sauzon, les autres communes de Belle-Ile-en-Mer, accueilleront aussi des animations. «Les îles sont des territoires de vie, ajoute Jean-Benoît Béven. On veut valoriser les productions et les métiers des îliens». Les Insulaires se veulent aussi un espace de discussions et de réflexions sur les problématiques insulaires: transport maritime, énergie, pression foncière, maintien des activités économiques et du lien social, préservation de l'environnement, tourisme durable... Mais, c'est aussi, et surtout, l'occasion pour les îliens de faire la fête.

Des liaisons spéciales mises en place

Pour cela, cette année encore, la compagnie maritime Océane organise une liaison spéciale inter-îles. Un bateau, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit du fleuron de la flotte «L'île de Groix» partira de Lorient, passera par Groix et ralliera Belle-Ile-en-Mer. Un autre partira de Vannes, passera par l'île d'Arz, l'île aux Moines, Houat et, enfin, Belle-Ile-en-Mer. Pour les Finistériens, la compagnie Pen Ar Bed envisage de faire la même chose, même si rien n'est encore arrêté. Des bateaux spéciaux qui ne sont pas réservés qu'aux seuls îliens. Tout le monde pourra aussi en profiter. Un aller-retour Lorient - Belle-Ile-en-Mer coûtera 24EUR. «Un bateau qui relie deux îles et ne passe pas par le continent, c'est symbolique,» conclut Jean-Benoît Béven.

Plus d'informations sur le site internet : Les Insulaires

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Itinéraires à Belle-ile, entre Sauzon et le Palais (France 3 Bretagne)

Sauzon, Le Palais: les deux ports de la plus grande des îles du Ponant ont vécu les grandes heures de la pêche. Mais ils ne sont pas vides d'activité pour autant, surtout à la belle saison.

Par Stéphane Grammont

Sauzon a été un grand port de pêche. En particulier de pêche sardinière. Aujourd'hui le port est surtout dédié à la plaisance, mais il reste tout de même quelques pêcheurs professionnels. Dont Achille, caseyeur.

Dans le rétroviseur

La pêche sardinière a vu ses belles heures à Belle-île dans la seconde moitié du xixe siècle. L'île a compté dix conserveries de sardines, jusqu'à ce que les ressources s'puisent et surtout, la réorganisation des circuits commerciaux et de conditionnement.

Rencontre

C'est le tourisme qui est auourd'hui le moteur économique de l'île. La population l'été passe de 5000 à 25 ooo personnes, avec des pics à 35 000 entre le 15 juillet et le 15 août! Pour transporter tout ce beau monde, la Compagnie Océane et ses contraintes liées à la taille des ports. Interview de Patrick Gerbeno, son directeur.

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Groix : 11e Festival du Film Insulaire

Groix : 11e Festival du Film Insulaire

17 au 21 août 2011

Ile-de-Groix / Morbihan / Bretagne

Depuis 2001, le Festival International du Film Insulaire s’attache à la mise en valeur et au rapprochement du cinéma et des cultures insulaires. Autour du « vivre ensemble », notre manifestation se veut un rendez-vous dédié aux amoureux des îles du monde entier et de leurs cinémas.

75 projections, 50 réalisateurs présents, concerts, débats, expos... Une occasion de côtoyer de plus près les îles et leurs acteurs jusqu'à dimanche, avec en invité vedette la Nouvelle-Calédonie.

Les îles, beaucoup les considèrent comme des paradis, mais les connaît-on vraiment? Rendez-vous à Groix pour une plongée dans les îles des Comores à Haïti, en passant bien sûr par la Nouvelle-Calédonie invitée d'honneur du festival.

Domicilié à Port Lay, un des plus petits ports de Bretagne, le festival a pris place au cœur d’une ancienne conserverie de thon, symbole du patrimoine maritime de l’île.

Pour plus d’informations, cliquer Festival du Film Insulaire 2011

Le visuel de l’affiche 2011 est signé de l’œuvre d’Isabelle Staron-Tutugoro, artiste de la commune de Poindimié en Province Nord de la Nouvelle-Calédonie. Il est extrait de son oeuvre Vi te néxai i pa bwè (Regards de Femmes). Inspiré des motifs de la tradition Lapita, son travail est un hommage au peuple et à la culture kanak.

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Les insulaires, le festival pour les îles du Ponant

Les insulaires, le festival pour les îles du Ponant

Île d’Yeu

16 au 18 septembre 2011

La première édition des Insulaires, le festival des îles du Ponant, se déroulera du 16 au 18 septembre 2011 sur l’île d’Yeu.

Les habitants de toutes les îles du Ponant vont pouvoir se rencontrer pour échanger, partager.

Un village sera installé à Port Joinville pendant les 3 jours du festival pour que chaque île du Ponant puisse être représentée. De nombreuses animations vont rythmer cette fête : concerts gratuits, expositions, marché des producteurs, joutes sportives…

Ouvert à tous : élus, chefs d’entreprise, responsables associatifs… des débats et tables rondes sur différentes problématiques insulaires viendront enrichir les échanges. Un comité de pilotage a été mis en place à l’île d’Yeu.

C’est par une implication et une mobilisation la plus large possible que le succès de cette fête exceptionnelle sera couronnée de succès.

Des moyens de transport vont être mis en place pour attirer le plus grand nombre ; deux bateaux de la Compagnie Océane assureront une liaison directe entre les îles du Morbihan et Yeu. Pour les autres îles, sans doute des cars au départ d’Audierne, du Conquet, de Roscoff, de Paimpol et de Fouras, seront affrétés.

Pour plus d’informations, cliquer Association des îles du Ponant

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Revue de Presse :

Batz. Dans le vent de l'Histoire (Le Télégramme)
Vivre sur une île coupe-t-il réellement du reste du monde? Voilà 20.000numéros que LeTélégramme relate les nouvelles de la planète. Rencontre avec trois générations de lecteurs qui parlent de leur vie et de la manière dont s'est entremêlée leur histoire intime à la grande Histoire.Une île pour se couper du monde, pour prendre du recul, le large peut-être. Une île comme l'espérait George Sand, «sans journaux, sans nouvelles», un coin retranché, à l'abri du monde. Mais vivre sur une île coupe-t-il réellement du reste du monde? De Roscoff, à marée basse, l'île de Batz paraît si proche. En cette journée, l'île offre un ciel transparent, une mer douce et un silence enveloppant. Des ruelles pleines de senteurs d'alysse, on n'entend que le son des tracteurs. Un temps, il est vrai, le monde paraît s'arrêter. Ici, vivent 596 habitants.

Le 20 novembre 2009

Morbihan - Belle-île, Houat, Hoëdic: TMC et Cie Océane (Ouest France)
La vedette « Bangor » de la compagnie Océane approvisionne chaque jour Belle-île en denrées fraîches.
Belle-île, 7 000 habitants l'hiver et 50 000 l'été, bénéficie de trois types d'approvisionnement centralisé au port du Palais.
Le gasoil et essence, comme pour l'Ile d'Yeu, sont livrés par le pétrolier « L'Anatife » de la société Marine Énergie, basé à Saint-Nazaire, qui passe une fois par mois l'hiver et une fois par semaine l'été.
Les denrées fraîches et périssables sont apportées chaque jour par les vedettes Bangor et Vindilis, de la compagnie Océane, qui transportent aussi les passagers. L'été, la compagnie effectue aussi pour « le frais » un voyage de nuit.
Enfin, le gros des marchandises est transporté par les deux caboteurs de la compagnie TMC (Transport maritime côtier), installée à Vannes. L'un des navires passe au port de Palais une fois par jour l'hiver et deux fois par jour en pleine saison estivale.
Un troisième bateau de la TMC livre les matériaux de construction deux à trois fois par semaine. Un ostréiculteur du continent met aussi sa barge à disposition des îliens pour des transports ponctuels de matériaux. Quand une tempête qui dure interdit les liaisons maritimes pendant plusieurs jours, le courrier arrive par avion.
Les îles de Houat et de Hoëdic sont approvisionnées par la vedette Dravanteg de la compagnie Océane qui transporte aussi les passagers. Elle effectue trois rotations par jour en été et une en hiver. En appoint du Dravanteg, en été, un troisième bateau de la compagnie, le Men er vag, transporte exclusivement des marchandises sur les deux îles via deux rotations par jour. Ponctuellement, les caboteurs de la TMC transportent des matériaux sur les deux îles. C'est aussi le Dravanteg qui approvisionne Houat et Hoëdic en essence, gasoil et gaz lors de rotations exclusives, une fois par mois en hiver et une fois par semaine en été.

Le 4 mai 2010

Bretagne - Collège des îles du Ponant. Bain glacé pour professeur excédé à l'île de Batz (29) (Le Télégramme)
C’est une drôle de traversée qu’a tenté, hier matin, Julien Marzin, professeur d’EPS (éducation physique et sportive) et de SVT (science de la Vie et de la Terre) au collège des îles du Ponant de Batz. Excédé de ne pas voir ses frais de transport remboursés depuis le début de l’année, il a préféré ne pas prendre la navette et a sauté à l’eau du port de Roscoff pour rejoindre l’île de Batz.
Une traversée qui n’a pas pu se faire entièrement à la nage, en raison d’une forte houle. Julien Marzin a nagé jusqu’à la sortie du port de Roscoff, puis a été récupéré par la navette de Mathieu Quéméneur venu l’accompagner, pour enfin se jeter à nouveau dans l’eau à la cale de l’île aux moutons, à l’île de Batz. Cet acte "désespéré" a le soutien des six autres professeurs de l’île de Batz et des 30 autres de ce collège bien particulier.
Répartis sur deux départements et sept îles, les professeurs itinérants du collège des Îles du Ponant voient leur frais de transport gonfler mois après mois. "Avant que je déménage à Morlaix, je faisais, à partir de Brest, 900 km par semaine. Nous allons tous sur deux ou trois îles différentes et ces déplacements font vraiment partie de notre quotidien", spécifie Julien Marzin aux caméras de France 3, venues l’accompagner.
Pour un salaire de 1.500 euros, Julien Marzin dit avoir, pour "les mois entiers", 800 euros de frais remboursés. "Pas loin de la moitié de mon salaire".

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Le 17 décembre 2010

« À Groix, la loi n'empêche pas de construire » (Ouest France)

Port Tudy à Groix. Ici la loi Littoral n'empêche pas de construire mais oblige a le faire avec le souci d'économiser l'espace. Depuis 2005, 361 permis de construire ont quand même été délivrés.

Pour le maire de Groix, la loi Littoral « oblige à avoir une attitude vertueuse ». Elle préserve l'environnement tout en respectant la capacité d'urbanisation.

Entretien avec Eric Regénermel, maire de Groix.

Quel regard portez-vous sur la loi Littoral ? En tant qu'île, 100 % du territoire est classé en espace proche du rivage. Nous sommes donc soumis aux contraintes les plus fortes. Mais je dirais que cette loi nous oblige à être vertueux, et à retrouver aussi la tradition de l'habitat des anciens temps : hameau de maisons serrées, lié au fait qu'il fallait autrefois se protéger, être proche d'un point d'eau, des terrains agricoles.

Elle ne vous empêche donc pas de construire ?....

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Houat : Les jeunes souhaitent vivre de la pêche sur « leur » île (Ouest France)

Erwan Le Berrre, Jean Le Hyaric et Morvan Perron préparent leur baccalauréat professionnel pour devenir patron de pêche. Ils ont 18 et 19 ans. Scolarisés au lycée maritime d'Etel depuis 4 ans et 5 ans, c'est à Houat qu'ils ont souhaité faire leur stage pratique.

« Ici, c'est un milieu que l'on connaît bien, il y a un vrai savoir faire et c'est pour ça qu'on est mieux ici pour continuer à apprendre », lancent-ils. « Il y a toujours à faire » dit Erwan « il y a toute une diversité de métiers : la ligne, les casiers, le filet »

Leur professeur M. Rapin est venu passer la journée sur l'île. D'une part rencontrer ses élèves sur le terrain, mais aussi leurs maîtres de stage. M. Rapin, leur professeur de français, a toujours eu « une attraction de la mer ». À son arrivée au port Saint-Gildas, c'est le nombre de bateaux qui le surprend « quinze bateaux, c'est plutôt bien ! » Le professeur se demande pourquoi ces jeunes ne souhaitent pas « aller voir ailleurs ce qui s'y passe et comment on y travaille ». Cette journée lui a permis de mieux comprendre l'identité et la spécificité insulaire.

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Le 5 août 2011

Ile-de-Groix : « Quel avenir pour la pêche artisanale de l'île ? » (Ouest France)

C'est la question posée par Catherine Robert, garde-animatrice à la Réserve naturelle, en conclusion de l'article qu'elle a consacré à la pêche sur l'île. Il paraîtra dans le prochain Penn Ar Bed, édité par la SEPNB (Société pour l'étude et la protection de la nature en Bretagne), dont la sortie est prévue ce mois-ci.

Ce numéro, dédié exclusivement à Groix, offre en première partie des explications sur la biologie et l'écologie des poissons de Groix. En seconde partie, l'histoire de la pêche groisillonne est détaillée. Ce numéro est intitulé, Poissons de Groix, mémoires de pêcheurs.

« Ce travail a associé les pêcheurs, les plongeurs et les naturalistes de la Réserve. Ils ont travaillé en collaboration avec notre conservateur, Michel Ballèvre... indique Catherine Robert. Nous avons également bénéficié du précieux concours de Jo Le Port et de Jean-Claude Le Corre, deux spécialistes de l'histoire de Groix, qui ont retracé entre autres la grande épopée thonière... En outre, nous avons recueilli les témoignages d'anciens marins, tels que Joseph Le Dreff, ainsi que des marins encore en activité, comme Jean-Marc Hess. Nous avons complété leurs témoignages avec de magnifiques photos sous-marines, qui répertorient les différentes espèces autour de l'île. Nous les devons à Jean-Michel Crouzet, du club de plongée, Subagrec ».

Sept pêcheurs groisillons

Afin de rédiger son article, elle a rencontré André Stéphant, marin pêcheur aujourd'hui en retraite, dont les propos démontrent l'évolution des matériaux depuis une quarantaine d'années, et le caractère saisonnier que les activités de pêche peuvent prendre. Aujourd'hui, l'avenir de la pêche semble bien compromis. Il reste encore sept pêcheurs groisillons travaillant sur des côtiers : Albert Goarin, Jean-Marc Hess, Philippe Le Garrec, Thierry Orvoën, Colomban Tonnerre, Christian Yvo et Stanislas Yvon.

« Afin de finaliser mon article, j'ai recueilli leurs commentaires... Force est de constater que la relève n'est pas assurée, ce qui laisse présager, à court terme, un déclin de l'activité », explique Catherine Robert. Selon eux, les raisons du manque d'attractivité pour le métier sont multiples : prix onéreux d'un bateau, raréfaction de la ressource, etc.

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Le 6 août 2011

L'île d'Yeu veut s'assurer d'un avenir durable (Ouest France)

L'île a longtemps subsisté grâce au tourisme et à la pêche. Mais, pour se diversifier, la commune veut se développer vers d'autres secteurs. Notamment l'environnement.

L'île d'Yeu est durant l'été totalement prise d'assaut. Des milliers de touristes dans les campings, les hôtels et les résidences secondaires. Le petit bout de terre si paisible hors saison devient une véritable fourmilière. Selon l'Insee, en 2008, sur près de 5 500 logements, plus de 3 100 étaient des résidences secondaires. Economiquement, la saison estivale est primordiale pour les résidents. C'est même la principale ressource, avec la pêche. Or, si le tourisme est toujours prospère, l'activité pêche n'affiche pas la même vitalité. « Elle est en baisse, déplore Sylvie Groc, adjointe à la vie économique, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. La pêche en France souffre, on souffre. »

Pour rester active, la municipalité souhaite donc se diversifier. « On ne veut pas devenir une île uniquement touristique et on veut un tourisme responsable. L'idée est de maintenir le niveau de notre population active pour ne pas que l'île vieillisse. » Mais sur un territoire non extensible, les solutions ne sont pas légion. Le bâtiment, par exemple, n'est pas porteur : « Le territoire ne s'agrandit pas et on ne bétonnera pas ». La réflexion est donc tournée vers un autre axe majeur : le développement durable via la gestion des énergies, les déplacements et le très haut débit.

« Un territoire d'emploi, c'est un territoire de vie »

La première expérimentation concrète date du début de l'été, avec l'installation de quatre bornes de recharge de voitures pour faciliter la mobilité électrique (Lire aussi en dernière page). Mais d'autres idées sont dans les tuyaux. « On envisage de mettre en place des bateaux de pêche naviguant à l'hydrogène, détaille Marie Brossier, directrice générale adjointe de L'Île-d'Yeu. On a aussi le projet de déployer des compteurs Linky, qui permettent de mieux contrôler la consommation d'électricité. »

Outre l'aspect environnemental, la commune espère y trouver des retombées économiques et sociales. « On ne compte pas créer 1 000 emplois, mais, pour tous ces projets, on peut récupérer la partie maintenance. A chaque fois qu'on créera un emploi, ce sera une famille qui restera sur l'île avec des enfants. On pourra aussi maintenir nos classes d'école. Un territoire d'emploi, c'est un territoire de vie. » C'est pour cette raison que la commune est « favorable à un parc éolien. Là encore, comme c'est nouveau, il y a des enjeux sur la partie maintenance. On met aussi en place des pans de formation. » Ainsi, un garagiste islais a reçu une formation pour la réparation de véhicules électriques, qui sera complétée en septembre.

Ces projets portent sur le long terme. Du côté de la mairie, on parle d'une ambition « Yeu 2030 ». Plus que la date exacte, c'est le caractère pérenne du projet qui est mis en avant. Car, même si la situation de l'île n'est pas préoccupante, Sylvie Groc préfère « aller de l'avant pour être prêt ».

Vivien LEROUX

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Le 17 janvier 2011

Hoëdic : le grand large à une heure de mer

Hoëdic : le grand large à une heure de mer

Interception sur France Inter

Pour (ré)écouter cette émission disponible jusqu’au 10/10/2014

L'île fait à peine 2 Km2. Un minuscule morceau de caillou et de sable ancré à une heure de mer au large du Morbihan. Pendant 9 mois de l'année, moins d'une centaine d'habitants y vivent à l'écart du monde, reliés au continent par le seul bateau. Surtout le tourisme et reste la pêche (7 marins pêcheurs pour 5 bateaux)

L'été, la population bondit à 3.000 habitants avec le renfort des touristes venus profiter du charme de ses plages.

Pourtant, même pendant la mauvaise saison, Hoëdic n'est pas un vaisseau à la dérive à l'écart du temps : les rendez-vous de cette petite communauté humaine sont nombreux, entre les activités musicales, les lieux conviviaux comme "La Trinquette", l'incontournable café de l'île, ou encore sa bibliothèque ou son école, où s'ébattent une douzaine d'enfants. Les adolescents, eux prennent le bateau chaque jour pour aller au collège dans une île voisine, ou s'exilent pour la semaine vers les lycées du continent.

Pendant plusieurs jours, Marie-Christine Le Dû et Frédéric Cayrou se sont mêlés à la population, à l'occasion de la fête du Patron de l'île, Saint Goustan. Ils pensaient y trouver un havre de calme et de silence. Ils y ont découvert une animation et une chaleur humaine rares.

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Le 16 août 2012

Batz. L'île de beauté de la baie de Morlaix (Le Télégramme)

Séparée du continent par un chenal, Batz est la plus grande île de la baie de Morlaix. 564 îliens y vivent du tourisme, de l'agriculture et de la pêche. En été, Batz peut rassembler plus de 3.500 personnes grâce au renfort des résidents secondaires et des touristes.

564 habitants.

Les services municipaux comptabilisent 564habitants permanents sur l'île de Batz (540 selon le dernier recensement de l'Insee en 2009). La démographie est stable depuis le début des années 2000. 64% de logements secondaires.

Deux logements sur trois n'appartiennent pas à des résidents permanents. Et la tendance n'est pas prête de s'inverser. «Les jeunes îliens n'ont pas les moyens d'acheter car le prix de l'immobilier est trop élevé», explique le maire, Guy Cabioch. Résultat: presque toutes les maisons vendues deviennent des résidences secondaires. En 1968, les maisons secondaires ne représentaient que 35% du bâti. 250.000 traversées par an.

Les trois sociétés associées des vedettes de l'île-de-Batz enregistrent près de 250.000 traversées par an, dont 160.000 en été. Lors des belles journées estivales, 1.500 personnes embarquent à bord des vedettes. Environ une traversée sur cinq concerne des îliens et des résidents secondaires. Une île tournée vers la terre. Batz se distingue des autres îles bretonnes par la vitalité de son agriculture. Elle compte une vingtaine de fermes qui cultivent 170ha. La douceur du climat et la quasi-absence de gel font la réputation des légumes primeurs. «C'est une activité essentielle car les agriculteurs contribuent à la bonne gestion des espaces», souligne le maire.

La pêche : troisième force de l'île.

L'île compte une quarantaine de pêcheurs. Entre 15 et 20 bateaux sont enregistrés au port. On y trouve des côtiers, des fileyeurs, des goémoniers et des chalutiers.

Des artisans venus d'ailleurs. Aucun artisan ne vit sur l'île. Les travaux du bâtiment sont réalisés par des entreprises du continent. «Les travaux de rénovation coûtent 30 à 40% plus cher sur l'île», explique Guy Cabioch.

Une cinquantaine d'élèves.

Une quarantaine d'enfants sont scolarisés à l'école primaire publique. Le collège des Îles du Ponant accueille, lui, une quinzaine d'élèves.

Migrations de travail. Une quarantaine d'habitants prennent le bateau quotidiennement pour venir travailler sur l'île. «À l'inverse, je ne connais que deux ou trois personnes qui quittent l'île pour travailler sur le continent», confie le maire. Centre de vacances. Géré par Rêves de mer depuis 2010, le centre de vacances Le Jardin colonial accueille 3.000 personnes par an. Un projet de rénovation des locaux devrait voir le jour à l'automne. Travaux. D'importants travaux vont être entrepris dans les prochains mois: rénovation de la cale de l'île-aux-Moutons (1M€), station d'épuration mise aux normes (650.000€), rénovation de la caserne des pompiers (540.000 €)...

Kévin Cabioch

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Dans le sillage des pêcheurs d’Houat, par Jérôme Lamy

Initialement parue en 1983, la thèse de l’anthropologue Paul Jorion sur les pêcheurs d’Houat dans les années 1970 reparaît aujourd’hui augmentée d’une préface. La description minutieuse des codes langagiers, des modes d’existence et des manières de faire de cette petite communauté insulaire de Bretagne fait ressurgir un monde englouti. La parole rare des pêcheurs s’est vidée de tout sujet, laissant aux éléments naturels l’initiative de la réussite ou de l’échec commercial. Le discours des femmes sur l’île est, lui, plus directement politique puisqu’il se situe en permanence dans les rapports entre individus. L’espace est par ailleurs défini par le genre : aux hommes la mer, aux femmes la terre. Lorsque l’homme accoste, ses déambulations sont limitées (le port, le café), sa présence à terre est tolérée. L’emprise religieuse est forte encore au milieu des années 1970 sur cette petite île ; la République s’est introduite peu à peu dans une « théocratie » qui a longtemps concentré tous les pouvoirs.

Paul Jorion fait revivre, en des pages admirables, la vie difficile à bord des bateaux de pêche. La hiérarchie sociale repose sur une division technique du travail. Patron, mécanicien et matelots fondent la structure élémentaire du bateau. Les liens familiaux se superposent à cette organisation et les conflits (notamment sur les bateaux où des frères se côtoient) sont nombreux. Le « bon » pêcheur, patient, chanceux et courageux s’est constitué des principes d’action solides. Le temps à Houat est calqué sur la saison, cette notion polysémique qui articule les rythmes biologiques et humains, les scansions météorologiques et économiques. Le pêcheur déploie une science des marques qui lui permet de quadriller les plaines liquides et d’y repérer les fonds poissonneux. La transmission des savoirs est d’abord faite d’imprégnation : il faut connaître son bateau, ses engins de pêches (les casiers, les lignes), les données halieutiques des zones prospectées et même la psychologie d’un équipage.

L’économie archaïque de la pêche à Houat se fond, paradoxalement, dans les grandes lignes d’un système capitaliste inégalitaire : les armateurs sont favorisés dans la répartition des revenus, les plus jeunes font les frais d’une structure qui exploite leur force de travail. Trente ans après sa première publication, la thèse de Paul Jorion n’a rien perdu de sa pertinence anthropologique : entre le jeu subtil des hiérarchies familiales instables et les systèmes de croyance complexes, l’île de Houat fixe les formes anciennes d’une communauté insulaire qui a inlassablement creusé l’écume ingrate. Suite et source : Blog de Paul Jorion

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Le 5 janvier 2013

Itinéraires : Houat "de la mer nous vivons"

Houat, c'est un plateau granitique exigu. L'île, aussi appelée la Canne est une terre de marins. Ici il n'y a pas une famille qui ne compte un pêcheur en son sein.


Par Emilie Colin

Reportage

Il y a 25 ans, le port de Houat accueillait encore une cinquantaine de navires qui pêchaient essentiellement aux casier. Aujourd'hui, ils ne sont plus que douze bateaux, employant 25 pêcheurs. Parmi eux, quelques jeunes croient encore à l’avenir de la profession.




Rencontre

Joseph Le Hyaric dit "Jo" a 45 ans de navigation derrière lui et 42 ans à la mairie de la commune. A presque 90 ans, c’est aussi le doyen de l’île et il en sait long sur la place des pêcheurs à Houat.



M. Villaverde, F. Leroy, V. Surrault, D. Mérieux, T. Compain

Dans le rétroviseur

Le homard de Houat est bien connu. En 1972, les pêcheurs participaient à la construction de l’écloserie, une installation permettant de produire des oeufs et des larves de crustacés.




La fin de l'écloserie ?
L’écloserie a fonctionné pendant une quinzaine d’années. Aujourd’hui, elle a été transformé en éclosarium : un espace de découverte et un centre de recherche en cosmétologie qui emploie quatre personnes.

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