« Nous avons besoin du saumon... »
Selon, Jack Schultheis, directeur de la pêcherie Kwik'pak qui emploie près de 300 personnes, cette situation malheureuse aurait pu être évitée si les pêcheurs des communautés autochtones n’avaient pas été limités dans leurs captures. En effet, le département des pêches de l’Alaska ne les a autorisé à pêcher que le 1/10 des quantités habituelles dans cette zone du delta du Yukon. Et les populations sont entrées dans la période hivernale avec très peu d’argent et pas assez de saumon pour se nourrir.
« Nous aurions pu pêcher plus d’un million de saumon en octobre si les autorités avaient bien évalué les stocks dans la rivière. »
« Nous avons besoin du poisson. Si le poisson manque, nous avons des problèmes », a déclaré Schultheis. « Ces communautés vivent depuis des générations grâce à la pêche. Elle leur a été retirée l'an dernier. »
Pas de dons mais un accès à la ressource
Bien que ce problème ait attiré l'attention des médias en février, la situation ne s’est pas améliorée depuis. Dans les zones les plus reculées sans aéroport ni route, l’aide est très difficile à acheminer.
Le grossiste de saumon keta, Louisiane Foods de Houston au Texas et le restauratant Elliott's Oyster House à Seattle se sont mobilisés pour récolter des dons. Des sommes importantes ont été réunies pour aider les familles de pêcheurs Yup'ik.
« Mais, les Yup'ik sont des gens fiers, ils ne veulent pas de cadeaux. Ils sont reconnaissants pour l'aide qu'ils ont reçue, mais ils sont mal à l'aise avec toute cette médiatisation, » a dit Schultheis. « Ils souhaitent surtout avoir accès à la ressource de saumon dont dépend leur mode de vie. »
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Pour aller plus loin....
Une enquête réalisée auprès des pêcheurs de la baie de Bristol en Alaska révèle qu’une écrasante majorité (85%) est opposée à Pebble Mine. Par ailleurs, les pêcheurs pensent qu’il serait primordial de protéger les bassins versants de la baie de Bristol pour les générations futures.
« Les pêcheurs d'Alaska ne veulent tout simplement pas de Pebble Mine. Ils croient fermement que nous devons protéger la baie de Bristol et ses stocks importants de poissons sauvages », a déclaré Bob Waldrop, directeur de Bristol Bay Regional Seafood Development. « Le projet Pebble menacerait des milliers d'emplois bien rémunérés, qui sont essentiels à l'économie régionale. »
Le sondage indique également que 77% des personnes ne croient pas que la mine de Pebble et la pêche peuvent co-exister en toute sécurité.
La baie de Bristol représente près de la moitié des prises mondiales de saumon sockeye… L’association régionale de développement de la pêche en baie de Bristol regroupe près de 2000 petits patrons de pêche et leurs 5.000 matelots. FIS : Fishers firmly oppose pebble mine proposal
Trawlers and other large vessels targeting pollock and Pacific cod in the Bering Sea and Aleutian Islands have had to slow their harvests due to high initial bycatch levels of protected king salmon and halibut, a National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) official said.
Revue de presse
Le 18 novembre 2009
Alaska - La pêche autochtone vise la certification MSC (Seafoodsource)
La première pêcherie gérée par des peuples premiers aspire à l’écolabel MSC. Il s’agit de la pêcherie de saumon dans la réserve « Annette Islands Reserve (AIR) » qui est exploitée par la Communauté indienne Metlakatla en liaison avec le Bureau américain des Affaires indiennes.
Pour une production annuelle de 3000 tonnes de saumon, l’activité concerne 53 fileyeurs et 12 senneurs. Les 5 espèces de saumon sauvages du pacifique : pink, chum, coho, sockeye et king. Près de la moitié des captures de saumon est transformée dans l’île par la société Annette Island Packing Co., détenue par la communauté indienne Metlakatla. L'entreprise produit principalement des filets et poisson entier pour les marchés européens. Le reste est vendu aux entreprises de transformation sur l'île.
«Nous sommes fiers, nous les autochtones, de détenir et d’exploiter à 100% cette pêcherie, » a déclaré Jeff Moran, gestionnaire des pêches pour la communauté indienne Metlakatla.
« Il est important que nous préservions cette pêcherie héritée de nos ancêtres et que nous la gérions durablement pour les générations présentes et futures. Cette évaluation en vue de l’obtention du label MSC nous fournit un précieux outil de gestion des pêches, et permet aussi de montrer à nos clients que nous avons des stocks de poissons bien gérés et des écosystèmes protégés ».
La pêche au saumon de l'Alaska qui est gérée par le département alaskien de la chasse et de la pêche, est certifiée MSC depuis 2000.
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