Au Sénégal, la pêche européenne se cache derrière des sociétés de "complaisance"…

Pendant que notre président français fait son petit marché africain, lisons et écoutons les reporters sénégalais, Anthony Lesme et Mara Bout, de Bakchich TV…

Sans commentaire…

Petit pêcheur européen qui noie le poisson sénégalais

Les eaux sénégalaises s’épuisent et les Européens travaillent sans relâche les fonds du littoral. Pourtant, dès 2006, ils auraient du emporter leur ancre, car finis les accords UE-Sénégal. Bannis des eaux sénégalaises en 2006, les pêcheurs européens ne lâchent pas prise. Pas question de confier les ressources marines aux Africains seuls. À Dakar, les pêcheurs sénégalais décrient les sociétés écrans montées pour couvrir les intérêts étrangers alors que la mer regorge de moins en moins de poissons. Selon le Nouvel Observateur, en 25 ans, les ressources halieutiques du Sénégal ont diminué de trois quarts. Les jeunes pêcheurs, eux, sont de plus en plus contraints à l’exil sur les mêmes pirogues qui faisaient vivre leurs ancêtres.

« Ici, il y a des Italiens, là, c’est un navire grec », nous explique un maître de port à Dakar, fier d’exhiber les chalutiers étrangers suintant le gasoil comme un conservateur de musée montrerait ses plus belles pièces. Pourtant seules les sociétés sénégalaises – avec quelques petites exceptions - peuvent pêcher dans les eaux du pays. Mais c’est par une petite lucarne administrative, que les pêcheurs industriels bannis reviennent à la charge. Les sociétés à 51% capitaux sénégalais et à 49% étrangers peuvent aussi obtenir des licences. Selon Dougoutigui Coulibaly, secrétaire général du groupement des armateurs du Sénégal, la moitié des armateurs sénégalais sont des sociétés mixtes.
Dans le port de Dakar ces société mixtes n’ont de mixité que le nom. À bord du King Crab, un crevettier appartenant à Senepeco, une société sénégalaise à participation espagnole, un des employés nous confirme que le véritable propriétaire du bateau est un Espagnol de Vigo. Société mixte ou société écran ? L’administration sénégalaise, elle, préfère fermer les yeux plutôt que de réexaminer les licences des entreprises dont la « sénégalisation » est jugée fictive par les professionnels de la pêche. Et la chute des ressources de la pêche inquiète…

Voir la suite et le film tourné dans le port de Dakar : Bakchich

Autre article :

Informations complémentaires :

Sénégal, la pêche de tous les dangers (seneweb)

Au Sénégal, la pêche fait vivre un dixième de la population. Mais le poisson se fait de plus en plus rare. Les pêcheurs sont obligés d'aller chercher leurs prises toujours plus profond et de prendre de plus en plus de risques. Une activité illégale en plein essor. Nos reporters ont rencontré ces hommes qui risquent leur vie à tout moment.

Video France 24


Peche senegal via france24.com
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Photographie : Commerçant de poisson fumé sur la plage de Kafountine (Sénégal)

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