Italie : majoritairement pêche artisanale et polyvalente

Balance commerciale déficitaire et aquaculture concurrencée

La production totale italienne en produits aquatiques (de pêche et d’aquaculture) s’est élevée en 2006 à 538.000 tonnes pour un chiffre d’affaire de 2142 millions d’euros. Malgré les 8 000 km de côte dont dispose le territoire national, l’offre de la pêche italienne est en recul constant. L’Italie a importé plus de 900.000 tonnes (pour une valeur de 3.669 millions d’euros) et exporté 141.000 tonnes. L’auto-approvisionnement correspond à 41% et la consommation apparente par tête d’habitant est de 22 kg par an. Les principales zones de débarquements sont la Sicile, les Marches, la Vénétie, le littoral tyrrhénien méridional et les Pouilles. La filière pêche emploie près de 47000 personnes d’emplois directs.
Le secteur de la pêche se caractérise en Italie par une très forte fragmentation de l’offre et un vieillissement des équipements de pêche. La flotte de pêche est en baisse constante et s’établit à 13 955 bateaux (-12% par rapport à 2002), dont plus de 9000 bateaux de petite pêche (moyenne de 2,7 tsl). La flotte reste donc artisanale et polyvalente majoritairement. La puissance moyenne des bateaux de pêche est de 82,6KW.
La balance commerciale italienne est largement déficitaire et le déficit s’est creusé en 2006 de 2,8% par rapport à l’année précédente. 80% des produits d’importation sont destinés à l’industrie. Les 20% restants sont les produits frais, vivants à l’exclusion des filets de poisson. Les principaux fournisseurs de l’Italie sont européens : l’Espagne, suivie de la France, des Pays-Bas et du Danemark. La commercialisation des produits de la mer s’appuie encore largement sur un réseau de grossistes – distributeurs présents dans tout le pays. Le développement progressif de la distribution moderne, qui détenait 67,4 % de part de marché au détail en 2006, provoque un raccourcissement des circuits de détail.
Les achats des ménages en produits frais et décongelés se sont élevés en 2006 à 241.107 tonnes dont 127.752 t en distribution organisée (dite moderne). Les poissonneries et les marchés ambulants correspondent respectivement à 78.648 et 26925 t, soit 45% de part des volumes. Le montant global des dépenses dans ce segment ont été de 455 millions d’euros. Le frais et le décongelé représentent 52% des acquisitions.

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